« La Guerre d’Espagne et l’exil dans la bande dessinée » à Brest, Faculté Victor Segalen, le vendredi 3 décembre 2021
Que le propre de la bande dessinée soit de raconter des histoires nul n’en doute. Qu’il lui appartienne de « participer à l’écriture de l’histoire », au contraire, paraît une affirmation audacieuse… Aujourd’hui, de fait, la bande dessinée est devenue une des façons de raconter l’histoire. Et, inversement, l’histoire occupe une place considérable dans le marché de la BD. Selon les chiffres d’un rapport de 2016 (rapport ACBD : Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée), depuis le début des années 2000, l’offre de ce qu’on appelle « la bande dessinée historique » a explosé : elle comptait pour 25 % de toute la production sur la période 2001-2016, c’est-à-dire deux fois plus qu’à la période précédente. À titre de point de comparaison, la BD de science-fiction ne cessait, elle, de baisser… Le phénomène qui dépasse le cadre hexagonal s’est amplifié et continue aujourd’hui d’alimenter la réflexion entre bande dessinée et Histoire… Bande Dessinée « historienne »… Bande dessinée « historique » ??? Récits, discours, fictions ?…
La question était posée ce vendredi 3 décembre 2021 à la Faculté Victor Segalen avec l’organisation par notre ami Iván López Cabello et le Département d’espagnol de l’UBO d’une journée d’études consacrée à « La guerre d’Espagne et l’exil dans la bande dessinée ». Une journée très riche durant laquelle les regards sur « l’Histoire » des universitaires (Manuel Montoya – Université de Bretagne Occidentale, Robert Coale – Université de Rouen-Normandie) et des auteurs de BD (Quique Palomo, Christophe Goret/Kris) ont pu se croiser. Remercions une nouvelle fois l’amie Nathalie Narváez qui aura permis par sa traduction simultanée en français de permettre à chacun d’entre nous de s’immerger dans le riche univers de Quique.