“Rotspanier” à Brest, histoire, mémoire : 3) Brest, la base des sous-marins…”Arsenal de la barbarie”
Les premiers travaux de terrassement de la base de sous-marins commencent à Brest dès novembre 1940 [1], aux « Quatre pompes », à l’emplacement de la base d’hydravions. L’édification des infrastructures bétonnées se concentre sur l’année 1941, malgré les raids de l’aviation alliée, raids qui donneront du reste des résultats assez limités durant tout le conflit. L’inauguration finale de la base a lieu le 13 mai 1942. Cependant, les travaux se poursuivent au-delà : en 1942, par l’adjonction de bassins à flots et surtout en 1943 par le renforcement du toit de l’abri principal, la réalisation d’une enceinte bétonnée abritant de nombreux ateliers, l’établissement de trois tours pour la lutte antiaérienne et, enfin, pendant l’été, les fondations d’un élargissement de l’abri vers l’Est. Au final, l’ensemble se présente comme un ensemble de béton aux dimensions colossales (300x175x18 mètres), avec 15 bassins dont 10 cales sèches, les murs séparant les bassins sont de 1 à 2 m d’épaisseur, la dalle de couverture, initialement de 4,20 m d’épaisseur, est renforcée en 1943 pour atteindre 6,10 m. Aux angles se situent des blockhaus supportant des moyens de défense anti-aériens. L’ensemble de l’abri est construit en 500 jours et aura nécessité 500 000m3 de béton.
Fritz Todt en visite sur le chantier de la base des sous-marins de Brest (fin 1940), Visite de Robert Ley à Brest (Material Nr 4782, AKH Agentur Karl Höfflkes, Gescher, Deutschland)
L’œuvre accomplie par l’OT, ici comme sur les autres chantiers des bases sous-marines, est titanesque. Les capitaux investis sont considérables (chaque base se chiffre à 20 millions de Reichsmark, selon Franz W. Seidler [2].
L’organisation à Brest ;
L’organisation de l’OT à Brest nous est connue à travers le rapport du Dr. Vischer [3]. Deux directions générales existent dans le Finistère, celle de Quimperlé et celle de Brest. La direction de Brest, installée durant l’été 1941 est dirigée par un certain Kratzer et son adjoint Wolff [4], d’autres noms de responsables et ingénieurs sont mentionnés dans d’autres sources comme ceux d Iskat [5], de Starke et d’Herlin[6]. La direction de Brest intéressa au plus fort des travaux jusqu’à 27 firmes allemandes, parmi les plus importantes dans le domaine des travaux publics. Deux firmes reviennent régulièrement dans les récits, les témoignages et les documents d’archives retrouvés notamment dans les fonds brestois[7]. Il s’agit de l’Entreprise Flockerzi mais surtout de l’Entreprise Bergtcamp. Cette dernière semble avoir été l’entreprise principale dans l’édification de la base au point de devenir le nom générique dans lequel toutes les autres entreprises se confondent. C’est, dans les faits, une « joint venture » avant la lettre, comme le précise l’historienne Danièle Voldman [8]. Elle résulte du regroupement de la firme berlinoise Julius Berger Triefbau et de l’entreprise française Campenon Bernard, grande entreprise spécialisée dans l’utilisation du béton précontraint. Cette relation entre les deux entreprises, qui existait déjà avant-guerre, vaudra à la Société Campenon Bernard d’être inquiétée à la Libération. Le 21 février 1945, la Cour de Justice de la Seine est saisie d’une plainte contre l’entreprise inculpée d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat et mettant en cause 6 chantiers réalisés dans la période parmi lesquels celui de la base sous-marine de Brest et celui de travaux au port du Conquet. L’information judiciaire est classée au motif que le chantier de Brest « avait été ouvert avant la guerre au profit de la Marine » et « qu’après l’invasion, les Allemands avaient contraint Campenon Bernard à poursuivre les travaux ». Malgré cela, le directeur de l’agence brestoise est d’abord accusé d’indignité nationale par le Comité de Libération de Brest, puis blanchi par plusieurs témoignages en sa faveur et finalement acquitté [8].
Les effectifs :
Ces firmes emploient, en 1941, 12 000 travailleurs dont environ un tiers d’étrangers[3][4]. Parmi ceux-ci, figurent au premier rang les Espagnols, entre 1 000 et 1 500 selon les récits[6][9]. La consultation du registre des accidents du travail de la commune de Saint-Pierre-Quilbignon pour l’année 1941 permet d’identifier plusieurs centaines d’entre eux[10].
En terme d’effectif, début 1943, Brest se trouve au 3éme rang (18 902) devant les autres bases, Lorient (17 740), La Rochelle (16 302), Bordeaux (13 208) et Saint-Nazaire (11 144). La première place est occupée par l’OBL de Saint-Malo (26 101)[11] vers lequel du reste, début 1942, de nombreux Espagnols se trouvant « occupés » sur le chantier de la base sous-marine de Brest seront expédiés[9][12]. Pour cette même année 1943, les documents d’archives retrouvés évoquent uniquement le cas des Espagnols concernés par le groupement n°8 établi en zone nord. Ils mentionnent pour Brest « 970 hommes venant pour moitié des camps de Limoges et de Lyon [13].
En dehors de ces chiffres relativement précis, les documents et ouvrages consultés nous livrent quelques indications supplémentaires. Ainsi Peter Gaida cite un rapport de l’année 1942 qui fait état de 600 désertions d’Espagnols des camps brestois [14]. Pour la même année, l’historienne Marie-Claude Rafaneau-Boj fait état pour les chantiers de Lorient et Bordeaux, plus petits ou équivalents, de 4 000 espagnols à Lorient et 3 000 à Bordeaux [15]. Ceci laisse supposer que le chantier de Brest, compte tenu de l’importance et l’état d’avancement des travaux pour cette même époque, devait employer un effectif de travailleurs espagnols à peu près équivalent, entre 3 000 et 4 000, voire peut-être même plus. Pour la fin de la période, les chiffres du Groupement 8 pour le mois de février 1944 font état de 605 Espagnols à Brest[16] et, à la Libération, selon certains ouvrages, il restait encore 500 « rotspanier » dans les camps brestois. (“39-45, le Finistère dans la guerre – l’Occupation”, A.Legrand et G.M. Thomas, 1979, éd. de la Cité, Brest)
Les difficultés à établir avec précision le nombre de « rotspanier », de républicains espagnols employés à Brest, sont accrues par le fait que ceux-ci opéraient comme variable d’ajustement dans les effectifs de l’ensemble des chantiers du littoral atlantique. Des groupes entiers étaient déplacés ici ou là selon la nécessité des travaux à opérer. En toute hypothèse, il paraît néanmoins raisonnable de penser que plusieurs milliers d’espagnols ont participé à l’édification de la base des sous-marins et des ouvrages fortifiés du Mur de l’Atlantique dans la région brestoise. : entre 5 000 et 7 000 peut-être ? Selon les chiffres et évaluations comparatifs retrouvés (1 500 en 1941, 3 500 en 1942, 1 000 en 1943, 600 en 1944)
Le travail sur le chantier :
Comme nous l’avons déjà souligné, le travail, ici comme sur les autres chantiers des bases de sous-marins, est un énorme consommateur de main-d’œuvre, essentiellement employée à des travaux de force. « Le travail consiste à transporter sur les épaules des sacs de ciment de 50 kg, 12 heures consécutives avec 30 minutes de repos pour la soupe » comme l’indique Ernest Urzainqui-Falcon[9] car il faut alimenter d’immenses bétonnières où du béton est coulé 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. Certains jours se sont jusqu’à 4 000 m3 de béton qui sont coulés. Une importante masse de manœuvres, la majorité des « rotspanier », est utilisée pour ces tâches pénibles. Sur les accidents de travail concernant les espagnols répertoriés dans le registre des déclarations de travail de Saint-Pierre-Quilbignon, plus de 90% d’entre eux sont mentionnés comme manœuvres [10]. A la pénibilité du travail, s’ajoutent les cadences infernales et les brutalités imposées par l’encadrement allemand. Ernest Urzainqui-Falcon précise : « Il est impossible de s’arrêter une seule minute à cause des machines qui tournent nuit et jour et, surtout, des Allemands qui surveillent constamment et n’autorisent pas une seule minute de repos: ils crient comme des bêtes et distribuent des coups si ça ne tourne pas. » [9].
A ceci viennent s’ajouter les risques encourus du fait des bombardements alliés. La base des sous-marins fera l’objet de 82 attaques aériennes de la RAF d’abord puis plus tard aussi de l’US Air Force. Ces attaques débutent dès 1941. Leurs succès demeurent limités jusqu’aux raids de 1944 et l’utilisation d’une nouvelle bombe de 5 tonnes mise au point par les britanniques, la bombe « Tallboy » . Trois attaques effectuées entre le 5 et le 13 août 1944 par les «Lancaster » du Squadron 617 de la RAF arrivent alors à percer le toit du bunker principal.
Au total, ces conditions de travail couplées aux bombardements occasionnent de nombreux blessés et provoquent des décès dont le nombre est difficile à évaluer faute de documents d’archives précis. La consultation des registres de décès de la commune de Saint-Pierre[17] fait apparaître cependant plusieurs noms d’Espagnols parmi lesquels ceux de Salvador Morell Martorell (né à Barcelone, marié, âgé de 43 ans, décédé au Fort Montbarrey, le 20 octobre 1941 à 10h), Brigido Gonzalez Gomes (né à Cammas, 25 ans, « manoeuvre », décédé le 29 septembre 1941 à 21h40 aux Quatre-Pompes, victime d’une électrocution sur le chantier de la base selon le registre de déclarations d’accidents de travail de Saint-Pierre de 1941), Santiago Donate-Llop (né à Villaréal-Castellon, âgé de 35 ans, ouvrier à la société Bergtcamp, décédé le 12 novembre 1941 à 21h50, domicilié à Saint-Pierre-Quilbignon, Camp Ernest Maurice Arne). Fabien GARRIDO évoque, quant à lui, que son père, Ramón GARRIDO VIDAL, présent à Brest en 1941 et figure de la résistance espagnole en Bretagne, mentionnait notamment la disparition, lors d’un bombardement, de Vellila, commissaire des Jeunesses Socialistes Unifiées pendant la guerre d’Espagne[18].
Les témoignages et récits nous informent aussi sur l’organisation du travail et font apparaître un certain assouplissement entre 1941 et 1943. Pour 1941, Ernest Urzainqui-Falcon[9] fait état d’un travail continu sur tous les jours de la semaine, 24 heures sur 24. Deux équipes sont constituées, une travaillant de nuit, de 18 heures à 6 heures du matin, l’autre de jour, de 6 heures à 18 heures. Cette description est corroborée par les différentes déclarations d’accidents de travail de 1941. Ceux-ci se produisent tous les jours de la semaine et à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit[10]. Chacune de ces équipes bénéficie d’un repos de 30 minutes pour se nourrir de la fameuse soupe « Todt », la « soupe de blockaus » (Bunkersuppe) constituée d’un bouillon de légumes et d’un peu de pain, et si les légumes font défaut, on conseille de les remplacer par des « déchets végétaux »[19]. Cette alimentation peu calorique, véritable sous-alimentation pour un travailleur de force, conduit nombre d’entre eux à tenter de trouver par n’importe quel moyen des suppléments en alimentation que seul le marché noir peut fournir, à des prix cependant qui rendent ces denrées quasi inaccessibles. Un marché noir se développe donc, au sein des camps eux-mêmes, tout au long de la période. Ces diverses transactions, relatées par Henri Tarradellas [6], alimentent un trafic toléré, orchestré par l’encadrement allemand lui-même, trafic dont il est souvent le principal bénéficiaire. A ce propos, le récit d’Henri Tarradellas semble confirmer les éléments d’information retrouvés dans de nombreuses ouvrages évoquant la présence, au sein des troupes « Todt », d’individus souvent âgés, invalides pour certains, inaptes au combat et dont le comportement est très souvent marqué par l’indiscipline, l’alcool, la brutalité et une certaine propension au trafic. Ces conditions, comme nous l’avons déjà souligné, connaissent selon Henri Taradellas des modifications en 1943[20]. La surveillance est « assouplie », il est octroyé plus de permissions avec la faculté de sortir de camp avec l’autorisation du chef de groupe, des jours de congés sont évoqués, les baraquements sont améliorés… Ces améliorations ne conduiront pas pour autant à éviter les nombreuses évasions des camps de l’OT.
Les camps de l’OT sur le territoire brestois et les évasions :
La notion de « camps », de « chantiers » (un terme concomitant employé parfois) est toujours à manier avec précaution. Les documents retrouvés en la matière et l’analyse, parfois l’interprétation qui a pu en être faite recouvrent des réalités différentes. Ainsi, sauf mention spécifique retrouvé sur les documents, la plupart de ceux-ci font état de camps, de « chantiers » de l’Organisation Todt pouvant mêler, confondre indifféremment les camps destinés aux personnels à proprement parlé de l’organisation Todt et ceux destinés aux camps de « travailleurs ». Dans beaucoup de cas les deux peuvent cohabiter géographiquement mais ce n’est pas toujours le cas.
Nonobstant ces réserves préliminaires, plusieurs camps ont été identifiés, certains ont étaient cités dans quelques ouvrages, notamment celui de Alain Floch[21], un travail remarquable et fouillé à travers les archives françaises et allemandes.
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Sainte-Anne du Portzic, peut-être parmi les premiers : ouvert en 1941, il semble accueillir les premiers espagnols. Il apparaît dans certains documents d’archives sous le nom de camp « Hermann Löns ».
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Fort de Kéranroux : déjà utilisé en 1940 pour le cantonnement des travailleurs espagnols employés aux travaux de « défense nationale » pour la marine. Ce fort sert de lieu de cantonnement pour des unités NSKK . Des travailleurs espagnols étaient employés par ces unités pour l’aménagement et la maintenance des véhicules.
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Keroual à Guilers : il semble que celui-ci soit ouvert très tôt dès 1940-1941 et que plusieurs nationalités s’y retrouvent en nombre. On le trouve sous le nom de camp « Gobineau » dans le registre d’accidents de travail de la Commune de Saint-Pierre- Quilbignon,[10].
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Fort Montbarey: en activité dès 1941, il est très tôt considéré comme un camp « espagnol », il est spécialement dédié au cantonnement des Espagnols en provenance du groupement n°8 de 1943. Évoqué à plusieurs reprises par beaucoup de témoignages, il très clairement identifié par les documents d’archives sous le nom de camp « Ernst Moritz Ardnt»[22].
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d’autres camps plus modestes semblent avoir été installés, notamment au Gué Fleuri au Relecq-Kerhuon, au Port de commerce (camp « Udet »)
Les noms utilisés pour dénommer ces camps sont somme toute révélateurs de l’idéologie nazie qui sous-tend l’organisation Todt, un phénomène qu’il convient de ne pas ignorer quand on s’intéresse à la période considérée. Ainsi Hermann Lons (1866-1914) et Ernst Moritz Ardnt (1769-1860) figurent parmi les écrivains chantres du nationalisme allemand et de la spécificité de la « race » germanique, Joseph Arthur de Gobineau (1816-1882), écrivain et diplomate français, auteur de « l’essai sur l’inégalité des races humaines », fut un des pères de la pensée « racialiste ».
Comme nous l’avons déjà souligné, tous les témoignages concordent, les conditions de vie dans ces camps étaient très difficiles . Sur les conditions sanitaires, dans un courrier officiel rédigé après la guerre, où il décrit ce que fut sa vie à la base sous-marine et au camp de Montbarey, Juan Escobar Gomez[23] précise : « …Lors de la déposition d’une description de ma persécution subie, sous la forme d’une déclaration sous la foi du serment, j’avais déjà évoqué les dommages à la santé provoqués par mon internement et tout particulièrement une bronchite ainsi que le traumatisme (nez cassé) consécutif à des sévices. C’est encore pendant mon internement au camp de Montbarey que j’avais dû être soigné dans l’infirmerie du camp. C’est le Docteur Salvador Colomer, un médecin catalan, qui travaillait, lui-même interné, à l’infirmerie. C’est d’ailleurs lui qui m’avait soigné pour une dysenterie, contractée dans le camp, pour des refroidissements avec des poussées fébriles et des douleurs rhumatismales ainsi que pour des traumatismes. Les possibilités du Docteur Colomer étaient d’ailleurs limitées puisqu’il n’avait pratiquement pas de médicaments à l’exception de l’aspirine. A la Libération, je me trouvais dans un état de santé très grave. ». (Nous ne savons pas grand-chose de l’encadrement sanitaire au camp du Fort Montbarey, un document d’archives présent dans les fonds des archives départementales du Finistère[24]en date du 4 décembre 1941 nous indique la présence au Fort Montbarey du « médecin espagnol Marino Villar », qui « n’aurait pas été embauché à L’Organisation Todt en qualité d’interné, mais se serait joint volontairement au transport de ces internés »)
Dans ces conditions, on comprend que le nombre d’évasions de ces camps ait été particulièrement élevé. Bénéficiant du secours de la Résistance locale, à l’image de celui de Marie/Mimi Salou, grande résistante brestoise et employée au Fort Montbarey, à cette période. Ces évasions se produisaient le plus souvent lors du trajet entre les camps et le chantier de la base et se trouvaient facilitées par la nature et le nombre « insuffisant » de personnel dédié aux tâches de surveillance et de garde. Les documents consultés pour Brest et le camp du Fort de Montbarey font état « de 13 gardes » français fin 1943 pour la surveillance immédiate du camp[20], le reste du personnel de garde et de surveillance étant exclusivement composé de personnel allemand, membres de l’OT ou « Feldgendarm » . Le nombre de ces évasions est impressionnant : 600 début 1942, selon Peter Gaida, et 543 sur les 970 arrivés en juillet 1943 dans le cadre de la constitution du groupement n°8[20].
Auparavant:
“Rotspanier” à Brest, histoire, mémoire: 1) une voie en eau trouble parsemée de récifs ?
“Rotspanier” à Brest, histoire, mémoire: 2) le contexte
A suivre:
“Rotspanier “ à Brest, histoire, mémoire: 4) une “lumière dans la nuit”: le registre des accidents de travail de Saint-Pierre-Quilbignon, 1941
A venir:
“Rotspanier” à Brest, histoire, mémoire: 5) la Résistance espagnole à Brest et en Bretagne
Références:
1: Lars Hellwinkell, “Brest base navale de la Kriegsmarine (1940-1944)“, Université de Bretagne Occidentale-Brest/Université Christian Albrecht-Kiel, 2006.
2: Franz W. Seidler, “Die Organisation Todt. Bauen für Staat und Wehrmacht”, éd. Bernard&Graefe, Bonn, 1986.
3: Dr Vischer, commandant d’administration, directeur du groupe administratif de la Feldkommandantur 752, “Le département du Finistère sous l’administration allemande de contrôle”, 200W, Quimper, archives départementales du Finistère, 1942.
4: MIRS, Handbook of the Organisation Todt, London , march 1945
5: www.islandfarm.fsnet.co.uk (site anglais sur le camp de prisonniers de guerre D’Island Farm situé près de Bridgend dans le sud du Pays de Galles)
6: Henri Tarradellas, “Un catalan cartographe de guerre du XIIe corps d’armée E.M: de la République Espagnole à chef de la résistance de la base sous-marine de Brest Fort de Montbarey – Saint-Pierre-Quilbignon (Finistère)”
7: notes et courriers échangés entre les autorités françaises et les autorités d’occupation à Brest au sujet des réquisitions (main d’œuvre, entreprises allemandes et françaises…), 4H, Brest, archives municipales, 1941-1944. Offres d’emplois parus dans la quotidien “la Dépêche de Brest” 1941-1943, www.ladepechedebrest.fr
8: Danièle Voldman, “Histoire de l’entreprise de BTP Campenon Bernard 1920-1975”, octobre 1987 (non édité)
9: Ernest Urzainqui-Falcon, “Polvorientos caminos. Itinéraire européen d’un républicain espagnol (1936-1945)”, éd. Privat, Toulouse, 2010
10: Procès-verbaux des déclarations des accidents de travail, commune de Saint-Pierre-Quilbignon, 1941, 5Q/P9, Brest, archives municipales
11: main d’œuvre de l’OT en France, février 1943, Organisation Todt, R501/308, BA (BundesArchiv)
12: Marie (mimi) Salou (résistante brestoise déportée à Ravensbrück et Mauthausen, employée au Fort de Montbarrey en 1941, elle participa activement au réseau de résistance aidant les espagnols à fuir le camp de l’OT des “rotspanier” (espagnols rouges), le camp “Ernst Moritz Arndt” situé au Fort Montbarrey aujourd’hui Mémorial de la Résistance. Entretien avec Hugues Vigouroux (Mere 29), Andrée Loaec (fille de Marie Salou), Brest, 30 janvier 2010. Enregistrement audio
13: Notes du commissaire principal, chef des Renseignements Généraux à Brest au commissaire divisionnaire, chef du service régional des Renseignements Généraux à Rennes à propos des travailleurs espagnols du camp de Montbarrey en Saint-Pierre-Quilbignon, Groupement de Travailleurs n°8, sous-groupement de Brest, 1943, 200w, Quimper, archives, archives départementales du Finistère
14: Peter GAIDA, “Camps de travail sous Vichy: les Groupes de Travailleurs Etrangers (GTE) en France et en Afrique du Nord 1940-1944”, sous la direction de Denis Peschanski et Helga Bories, Université Paris 1, 2008
15: Marie-Claude Rafaneau-Boj, “Odyssée pour la liberté, les camps de prisonniers espagnols 1939-1945”, éd. Denoël, Paris, 1993
16: Groupement 8 en zone nord, effectifs, février 1944, archives allemandes de l’Occupation, AJ 41 1781, Archives Nationales
17: Registres des actes de décès de la commune de Saint-Pierre-Quilbignon, 1941-1944, 3E/P 72-75, Brest, archives municipales
18: entretien, notes, Hugues Vigouroux (Mere 29) et Fabien Garrido, fils de Ramon Garrido Vidal (alias Leon Carrero Mestre, combattant de l’Armée Républicaine espagnol, “rotspanier” à Brest, il fut l’un des organisateurs de la résistance espagnole en Bretagne Arrêté en novembre 1942 et déporté en Allemagne), 2010
19: Circulaire sur la “production de la soupe de blockhaus” Organisation Todt, R501/236, BA (BundesArchiv)
20: notes et télégramme sur le “moral” des travailleurs espagnols du camp de Montbarey. Groupement de Travailleurs n°8, sous-groupement de Brest, 1943, 200w, Quimper, archives départementales du Finistère
21: Alain Floch, “L’Occupation allemande dans les 162 communes du Nord Finistère”, Cloître imprimeurs, Saint-Thonan, 2012
22: Courriers échangés entre la “Kreitzkommandantur 623” et le bureau du maire de Saint-Pierre-Quilbignon, à propos de la garde du camp “OT-Ernst Möritz Arndt Abtig II …OT-Arbeiter (Rotspanier)… Fort Montbarey”, septembre 1942, 4H, Brest, archives municipales
23: Fonds privés famille Juan Escobar Gomez, Brest
24: note de la Feldkommandantur (V) 752 au préfet de Quimper au sujet de la présence volontaire du médecin espagnol Marino VILLAR au camp espagnol de Fort Montbarey, 4 décembre 1941, 200w, Quimper, archives départementales du Finistère