Intervention de MERE 29 au Collège Les Quatre-Moulins de Brest

Comme elle avait eu déjà l’occasion de le faire il y a quelques années, MERE 29 a eu l’honneur, ce 18 juin, de présenter au Collège Les Quatre-Moulins de Brest une conférence sur la Guerre d’Espagne et l’exil républicain espagnol. Précisons que ce collège est relativement proche non seulement de la base sous-marine de Brest, où des milliers de républicains espagnols sont intervenus comme travailleurs forcés, mais aussi des principaux camps où ils étaient alors hébergés.

L’opération, pilotée par M. Burel, professeur d’espagnol dans l’établissement, avait été soigneusement préparée notamment par un travail des élèves sur l’exposition via un questionnaire adapté.

Au cours de cet après-midi, j’ai eu le plaisir d’échanger de manière à la fois décontractée et studieuse avec 45 élèves de 3ème. Dans un premier temps, ils m’ont présenté ce qu’ils avaient appris en cours sur la Guerre d’Espagne et l’exil des républicains en France et au Mexique. Ils m’ont ensuite écouté avec beaucoup d’attention leur raconter l’histoire de mon père et celle des combattants entrés en France lors de la Retirada. Ceci a déclenché une série de questions autour de l’exil et de l’importance du devoir de mémoire, questions dont la profondeur, de la part d’élèves de collège, m’a beaucoup marqué. Et quelle émotion pour moi de voir, à la fin, les élèves me remercier en interprétant la chanson de Raquel Eugenio Cover, Madre anoche en las trincheras, remarquable chanson sur l’absurdité de la guerre.

Un immense merci à tous pour cet excellent après-midi.

Jean Sala-Pala

Voici la vidéo de l’interprétation des élèves :

Et voici les paroles de la chanson Madre anoche en las trincheras, de Raquel Eugenio Cover :

Caminando por el campo
En el suelo ví que había
Una carta ensangrentada

De 40 años hacía

Era de un paracaidista

De la octava compañía

Que a su madre le escribía

Y la carta así decía :

Madre anoche en las trincheras

Entre el fuego y la metralla

Vi al enemigo correr

La noche estaba cerrada

Apunté con mi fusil

Al tiempo que disparaba

Y una luz iluminó

El rostro que yo mataba

Era mi amigo José

Compañero de la escuela
Con quien tanto yo jugué

A soldados y a trincheras

Ahora el juego era verdad

Y a mi amigo ya lo entierran

Madre yo quiero morir

Ya estoy harto de esta guerra

Madre si vuelvo a escribir

Tal vez sea desde el cielo

En donde encontraré a José
Y jugaremos de nuevo

Si mi sangre fuera tinta

Y mi corazón tintero

Con la sangre de mis venas

Te escribiría « te quiero »