Juan ESCOBAR GÓMEZ
Juan naît le 25 décembre 1912 à Argamasilla de Calatrava (Ciudad Real). Il est le fils de Quirico et de Antonia Gómez. Juan, adhérent à la CNT (Confederación Nacional del Trabajo), participe à la guerre d’Espagne 1936-1939 dans le camp des Républicains.
Il intègre, tout d’abord, la 109e Brigade Mixte, en tant que maréchal-ferrant. Le 28 mars 1937, il accède au grade de caporal. Puis, il est nommé sergent de l’Infanterie. Par la suite, il est promu lieutenant de la 63e Brigade mixte. Lors de la Retirada, Juan passe la frontière franco-espagnole le 10 février 1939 à Cerbère, venant de Portbou.
Il va connaître certainement le camp d’Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), puis par la suite celui de Judes à Septfonds (Tarn-et-Garonne) à une date non connue car les archives ont été détruites. Juan sort de ce sinistre camp le 18 janvier 1940 et est embauché aux Forges et Aciéries du Saut du Tarn à Saint-Juéry (Tarn) en tant que forgeron. Le 11 juillet 1940, il quitte Saint-Juéry et est à nouveau interné dans le camp d’Argelès. Il y reste jusqu’au 14 juin 1941, date à laquelle, il est livré aux Allemands par le gouvernement de Vichy, comme nombreux de ses compatriotes Républicains espagnols, et prend la direction de la zone occupée et de Brest, pour la construction de la base sous-marine à Saint-Pierre-Quilbignon (Finistère).
À la base, il occupe un emploi de forgeron pour l’entreprise Bergcamp du 1er juillet 1941 jusqu’en 1942 et ensuite, dans le même poste, à la firme allemande Visoka jusqu’au 15 avril 1944. Juan est cantonné dans le camp de Sainte-Anne-du-Portzic et aussi au Fort Montbarey à Saint-Pierre-Quilbignon où il est soigné par le Docteur Colomer.
Après la Libération de la ville, Juan reste à Brest et rencontre Germaine Goasduff avec qui il se marie. De cette union vont naître Annie, Monique et Gisèle. Juan Escobar Gómez est décédé à Brest le 20 juin 1997 et Germaine, son épouse, le 23 décembre 2001 dans cette même ville.
Claudine Allende Santa Cruz et Monique Escobar
Le 16 mars 2022