Día de Homenaje a los españoles deportados y fallecidos en Mauthausen y en otros campos y a todas las víctimas del nazismo de España

Lors de la réunion du 26 avril 2019, le Président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez et le Conseil des Ministres ont arrêté et adopté la date du 5 mai comme « Día de Homenaje a los españoles deportados y fallecidos en Mauthausen y en otros campos y a todas las víctimas del nazismo de España ».

C’est Dolores Delgado, la Ministre de la Justice qui a proposé d’instaurer dans le calendrier un jour pour rendre hommage, chaque année, aux victimes espagnoles du nazisme. En novembre 2015, Pedro Sánchez, alors dans l’opposition, avait proposé un texte semblable qui avait été adopté à l’unanimité par le « Congreso », mais Mariano Rajoy, Président du gouvernement à cette époque, n’avait pas donné suite.

La date du 5 mai a été arrêtée car elle correspond à la libération des camps de Mauthausen et Gusen en Autriche le 5 mai 1945 par les troupes alliées. Dans ces deux tristes enfers concentrationnaires nazis sont passés plus de 7 500 Espagnols (environ 5 200 y ont perdu la vie) sur les 10 000 Espagnols qui ont connu les camps de la Mort nazis (Dachau, Neuengamme, Buchenwald, Bergen-Belsen, Flossenbürg, Auschwitz, Ravensbrück, etc ..).

Le 5 mai 2019 Dolores Delgado, la Ministre espagnole de la Justice, sera au camp de Mauthausen pour l’hommage qui sera rendu à tous les déportés qui ont été internés dans ces camps de l’horreur de Mauthausen et de Gusen. 

L’Espagne rejoint ainsi les pays d’Europe qui ont, depuis de nombreuses années, instauré un jour dans leur calendrier annuel à la Mémoire de la Déportation. Pour la France, il est fixé pour chaque année au dernier dimanche du mois d’avril depuis le 14 avril 1954 sous le nom de « Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation », car le 29 avril 1945 le camp de concentration nazi de Dachau a été libéré par les troupes alliées.

Hélas, c’est un peu tard, car ils ne sont plus là ces combattants républicains espagnols qui ont été chassés de leur pays et qui, ensuite, ont connu cet enfer nazi. Mais comme dit le proverbe « Más vale tarde que nunca » (Mieux vaut tard que jamais).

Tous ces déportés espagnols des camps nazis auraient certainement été touchés de voir, après tant d’années d’oubli, que l’on parle d’eux et qu’on leur rende l’hommage qu’ils méritent pour avoir lutté contre le fascisme en Espagne et en Europe . Tout comme les 10 résistants républicains espagnols qui ont été arrêtés à Brest le 28 mars 1944 par la gestapo et qui sont partis dans des trains de wagons à bestiaux depuis Compiègne le 18 juin 1944 à destination du camp de concentration de Dachau. Ils se nommaient : Lucas Allende Santa Cruz (Matricule 74133), Santiago Aller Llamas (74134), Vicente Argilaga Aguer (74139), Víctor Escrivá Chorro (74180), Francisco Fernández Miró (74189), Moisés García Corona (74282), Alfonso Martínez Romero (74215), Antonio Muñoz Zamora (Dachau 74229, Mauthausen 90009), José Ramírez Ruiz (74245) et Fernando Riu Vilalta (74249).

Quelques liens

http://www.lamoncloa.gob.es/consejodeministros/Paginas/enlaces/260419-enlace-mauthausen.aspx

https://elpais.com/politica/2019/04/25/actualidad/1556180794_838361.html

https://elcierredigital.com/investigacion/409700804/dia-homenaje-victimas-nazismo.html

La chanson des Déportés ou Le chant des marais  par Serge Utge Royo (fils d’exilés républicains espagnols de la guerre d’Espagne 1936-1939, d’origine catalane) :

 

 

Agradecimientos a Iván por habernos transmitido esa información inesperada el 27 de abril de 2019 en la ciudad de Plouhinec (29).

 

Claudine Allende Santa Cruz
Le 3 mai 2019