POR FIN, enfin, ils ont sorti la momie du dictador Francisco Franco DEL VALLE DE LOS CAÍDOS ce jeudi 24 octobre 2019 !
LA DÉPOUILLE du « Generalísimo Francisco Franco Bahamonde, Caudillo de España por la gracia de Dios »(son sus palabras) desde el año 1939 hasta 1975, a ENFIN été transférée DEL VALLE DE LOS CAÍDOS (De la vallée de ceux qui sont tombés) au cimetière de El PARDO-MINGORRUBIO de Madrid.
Cet immense monument espagnol de l’époque franquiste situé dans la vallée de CUELGAMUROS dans la Sierra de Guadarrama, sur la commune de San Lorenzo de El Escorial à moins de 50 kms de Madrid, a été construit entre 1940 et 1958, à la demande du dictateur lui-même, par plus de 20 000 prisonniers politiques républicains espagnols qui, pour un certain nombre, y ont laissé leur vie.
Entre 1959 et jusqu’en 1983, y ont été enterrées, à sa demande, près de 34 000 victimes de cette terrible guerre d’Espagne 1936/1939 qui ont été sorties des fosses communes ou des cimetières qu’elles soient franquistes ou républicaines mais uniquement de religion catholique. Évidemment, pour les républicains, aucune demande n’a été faite auprès des familles ; sont inscrits uniquement sur les «caisses» en pin les noms des provinces d’où ils ont été exhumés, ce qui fait de ce lieu la plus grande fosse commune de l’Espagne.
Le 20 novembre 1975, le dictateur, qui a dirigé l’Espagne d’une main de fer pendant presque 40 ans, décède et y est inhumé aux côtés de José Antonio Primo de Rivera, le fondateur du parti fasciste de la Falange española (Phalange espagnole).
Aujourd’hui, les restes de Franco, mort depuis 44 ans, pèsent encore lourd en ce 24 octobre 2019, au sens propre comme au sens figuré, car 8 membres de sa famille ont été nécessaires pour porter le cercueil. Après la mise en place de la bière dans le corbillard, les cris de Viva España et de Viva Franco ont été lancés par les mêmes 22 personnes de la famille de Franco qui ont assisté à cette exhumation.
Le gouvernement de Pedro Sánchez était représenté par Dolores Delgado, ministre de la Justice, Felix Bolaños et Antonio Hidalgo López.
Le convoi funèbre est ensuite parti et mis en hélicoptère. Le dictador a ainsi effectué son dernier survol de cette Terre d’Espagne qu’il a tant meurtrie, avant de regagner dans son taxi-corbillard le cimetière de Mingorrubio de Madrid pour sa réinhumation dans le «Panteón de los Franco» construit en 1969 à la demande du maire franquiste Carlos Arias Navarro et financé par la mairie de Madrid. Il y sera en terrain de connaissances puisque son épouse Carmen Polo s’y trouve ainsi que Carlos Arias Navarro, Luis Carrero Blanco, Joaquín Calvo Sotelo, Francisco Franco Salgado-Araujo, Rafael Trujillo Molina le dictateur dominicain, et bien d’autres franquistes….
Bien que toute manifestation ait été interdite, quelques nostalgiques de Franco vont tout de même tempêter contre son exhumation. Ils sont venus près du cimetière avec des portraits du Dictador, faisant le salut fasciste et chantant l’hymne de la Falange española «¡ Cara al sol !».
Tout ce TRALALA, durant de nombreuses heures pour ce criminel, s’est terminé dans l’après-midi et a coûté la bagatelle de 64 000 euros.
Ceci est une première étape, certes très importante, mais soyons réalistes, le chemin sera long et semé d’embûches avant que ces Républicains espagnols, qui ont défendu légalement leur République face au pronunciamiento de ces généraux félons, soient reconnus par l’Espagne d’aujourd’hui et de demain car Franco est mort mais le franquisme est toujours vivant.
Pero como escribe Claudio «A LOITA CONTINÚA» (LA LUTTE CONTINUE) .
Presse Régionale, petits articles couvrant cet événement :
Vocable 796 de cette fin de mois d’octobre 2019 traitant ce même sujet et écrit par Alejandro Torrús López, journaliste de PÚBLICO :
Agradecimientos a María por la foto del diario Público y a Marie por el artículo sobre el mismo asunto de Alejandro Torrús.
Claudine Allende Santa Cruz
Le 28 octobre 2019